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    SupBiotech Valorisation : La banane antillaise mise en labo

Valorisation : La banane antillaise mise en labo

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Par Stéphane Davin

Produire une banane plus résistante aux maladies et aux insectes, moins consommatrice de pesticides et répondant aux standards du marché, c’est le défi que doit relever la filière française de production de bananes. A Montpellier et aux Antilles, une unité de rcherceh du Cirad y travaille.

Vendredi en Martinique, l’unité de recherche sur les systèmes de culture de bananes, plantains et ananas du Cirad s’est retrouvée sous les feux de l’actualité. Aux côtés du ministre de l’Agriculture et de la Pêche et des présidents des deux régions Martinique et Guadeloupe, Gérard Matheron, directeur général du Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement, a signé le « protocole d’accord instituant la mise en place du « Plan banane durable » 2008-2013 » dans lequel son unité de recherche jouera un rôle central.
Créée il y aura 60 ans l’année prochaine, cette dernière est implantée en Montpellier, mais bénéficie d’une antenne sur chacune des deux îles des Antilles françaises. « Nos travaux répondent à plusieurs enjeux, explique François Côte, le directeur de l’unité. D’une part à la réduction de l’impact environnemental des monocultures telle celle de la banane, d’autre part à la promotion d’un produit à haute valeur ajoutée et enfin, à l’amélioration de la performance des systèmes de culture sans copier les recettes de l’agriculture intensive ». L’unité dispose pour y parvenir d’une cinquantaine de personnes (chercheurs, techniciens et ouvriers agricoles), et particulièrement de 5 généticiens spécialisés dans la banane sur la dizaine que compte la planète.

Des plants assainis pour remplacer les contaminés

Le Cirad est à l’origine de la création des vitroplants, des plants de banane sains, exempts de nématode, un micro vers allant se nicher dans les racines. Les bourgeons sont obtenus in vitro, à partir de cellules prélevées sur le pied mère. C’est à Vitropic, une filiale, que qu’il a confié la valorisation de ce travail de recherche. L’entreprise commercialise les vitroplants auprès de spécialistes de l’élevage, qui les accompagnent pendant 12 semaines, avant qu’ils ne deviennent des plants à part entière. Ces vitroplants, sont mis en terre après une période de jachère permettant d’assainir les sols, méthode préconisée par le Cirad.
Les principaux nuisibles de la banane sont la nématode, un vers microscopique qui se niche dans les racines, le charançon, un insecte dévoreur de bananiers et la cercosporiose, un micro champignon pathogène. Leur éradication a conduit durant des années à l’utilisation de quantités de pesticides, dont la chlordécone qui a été interdite en 1993 parce qu’elle polluait les sols. Ces dix dernières années, les travaux de l’unité de recherche et la mise en œuvre de ses recommandations, a permis de diminuer la quantité d’utilisation de produits phytosanitaire de près de 60%, cette dernière étant passée de près de 10 kilos à l’hectare par an à 4,3 kilos. Les producteurs français de banane sont de loin les moins polluants du monde. Mais ils souhaitent aller plus loin aujourd’hui et accélérer le mouvement, l’objectif étant pour les 6 prochaines années de diminuer d’encore 50% les quantités de pesticides. []

 

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