SupBiotech Cellules souches : l’avenir de la médecine ?

Cellules souches : l’avenir de la médecine ?

Qu’elles apparaissent comme une solution au problème du vieillissement ou bien comme une alternative à la transplantation d’organe, depuis quelques années, les cellules souches font parler d’elles et monopolisent l’attention des chercheurs en biologie autant qu’elles donnent prise aux rêves du public. Certaines d’entre elles présentent en effet deux propriétés qui les rendent particulièrement intéressantes pour la recherche : leur capacité à s’auto-renouveler et à être différenciées en n’importe quelle autre cellule de l’organisme. Quels sont exactement les progrès que les cellules souches permettent d’engendrer dans la médecine et quelles en sont les limites ? Médecins, représentants de grands laboratoires de recherche ou de sociétés de biotechnologie se sont mis autour de la table pour tenter de répondre à ces questions, lors de la conférence organisée le 1er février dernier par Sup’Biotech en partenariat avec Biofutur : « Cellules souches, où en sont les traitements ? ».

2public 2.jpgUn tournant médical

Une chose est sûre : la découverte des cellules souches ces dix dernières année est l’une des avancées majeures de la médecine du tournant du siècle. Vanessa Proux, directrice de Sup’Biotech, en a rappelé les dates charnières : en 1981, les chercheurs obtiennent la première lignée de cellules souches embryonnaires à partir d’embryons de souris ; 1998 est l’année des premières dérivations de cellules souches embryonnaires humaines ; mais c’est seulement en 2007 qu’une équipe japonaise met en évidence un mécanisme de reprogrammation cellulaire permettant à des cellules somatiques d’acquérir les propriétés fondamentales des cellules souches embryonnaires: la pluri-potence et la capacité d’auto- renouvellement.
 
Applications multiples
 
Ces importantes découvertes présentent un intérêt conséquent pour la médecine régénérative et le développement des médicaments, et ouvrent la voie à nombre d’applications dans des domaines aussi variés que la neurologie, la cardiologie, ou encore la transplantation d’organes. Pour Brigitte Onteniente, directrice de recherche à I-Stem, « la thérapie cellulaire pourrait être utilisée dans les désordres neurologiques tels que les maladies neuro-dégénératives à l’instar de la maladie de Parkinson, de la maladie de Huntington ou encore des lésions neuro-vasculaires ». L’intérêt de l’utilisation des cellules souches en cardiologie et en hématologie a été illustré par deux intervenants. Le premier, Philippe Hénon, a développé une technique de multiplication de cellules souches cardiaques circulant dans le sang. Après un infarctus du myocarde, si ces dernières sont réinjectées au patient, le tissu cardiaque semble se régénérer. « Cette technique pourrait représenter une véritable alternative à la transplantation cardiaque. », explique-t-il. Quant à Luc Douay, chef d’un laboratoire de l’INSERM, il a présenté les avancées de son équipe dans la génération de globules rouges humains à partir de cellules souches. Selon lui, « chaque année, il y a 2,5 millions de dons de globules rouges en France, soit 1,6 don par an alors qu’il en faudrait 2 pour assurer les besoins thérapeutiques. Cela montre l’écart entre donneurs et besoins et l’intérêt de produire du sang artificiel. Ce recours serait utile notamment à l’occasion d’une crise épidémique. » David Sourdive, vice‐président de Cellectis et directeur général d’Ectycell a évoqué ce qui constituait selon lui un enjeu primordial des cellules souches : la transition du modèle de la greffe vers celui du médicament.
 
2tableronde2.jpg Quelles limites ?
 
Mais la prudence des politiques tempère l’enthousiasme des scientifiques. Frank Yates, professeur à Sup’Biotech et spécialiste des cellules souches, est revenu sur la fameuse loi de bioéthique votée en 2008, qui restreint l’utilisation des cellules souches embryonnaires aux projets « susceptibles de permettre des progrès médicaux majeurs », ce qui exclut de nombreux projets de recherche fondamentale. Elle interdit aussi par exemple le transfert nucléaire (appelé aussi clonage thérapeutique), méthode pourtant étudiée en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis qui pourrait donner lieu à des découvertes fondamentales majeures dans le domaine de la reprogrammation cellulaire. La loi pourrait être révisée cette année dans un sens plus favorable à la recherche.

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