SupBiotech Une conférence sur la biologie de synthèse réussie par l’association Le Bio Club

Une conférence sur la biologie de synthèse réussie par l’association Le Bio Club

Le Bio Club, l’association des passionnés de biologie de Sup’Biotech, organisait sa première conférence le 7 mai au sein de l’école. Invités pour l’occasion, François Képès, directeur de recherche à l’ISSB au Genopole d’Évry et Françoise Roure, directrice du conseil Sécurité et risques au Ministère de l’économie et des finances, revenaient sur l’évolution, les enjeux économiques et les applications de la biologie de synthèse du début des années 2000 à nos jours.

conf_bio_club_01.jpgconf_bio_club_02.jpgLa salle était comble d’étudiants ce mercredi pour accueillir la première conférence du Bio Club. Il faut dire que la biologie de synthèse, au cœur de la thématique de l’évènement, est une source d’innovations qui a de quoi attiser la curiosité des futurs experts en biotechnologies de Sup’Biotech. Invité à revenir sur son évolution, François Képès a toutefois rappelé qu’elle n’en était qu’à ses débuts et ne représentait pas encore « une nouvelle discipline » contrairement à la chimie de synthèse née il y a 120 ans. « Je veux que la biotechnologie devienne une ingénierie car cela permet de fixer des objectifs et d’appliquer des principes différents », poursuivait-il. A ses yeux, la biologie de synthèse est donc « un socle de concepts et de méthodes irrigués par un état d’esprit ». Sans cet « état d’esprit », le principe de modularité n’aurait pas fait son entrée dans la biologie à travers cette approche : « Tant que personne ne pensait que la modularité s’agissait d’un objectif intéressant, peu de gens y travaillaient. Une fois qu’on a dit que c’était utile, les chercheurs vont davantage dans cette direction et avancent plus vite pour atteindre cet objectif. » François Képès revenait ensuite sur différents exemples de projets reposant sur la biologie de synthèse, comme Versant, un outil de diagnostic commercialisé par Siemens permettant le suivi de 400 000 patients atteints du SIDA ou d’hépatite, le médicament anti-malaria à base d’artemisinine synthétique développé par Amyris Technology pour Sanofi ou encore l’hydrocortisone directement développée par Sanofi à partir d’une culture de levure de bière.

conf_bio_club_04.jpgconf_bio_club_05.jpgLa France, d’abord impliquée dans les nanotechnologies
Après l’intervention du directeur de recherche à l’ISSB, Françoise Roure voulait aborder l’implication et la vision des pouvoirs publics au sujet de la biologie de synthèse. Si elle affirmait qu’en France, il y avait une quasi absence de mise en œuvre en matière de la Stratégie Nationale de Recherche et d’Innovation (SNRI), et que l’Hexagone n’avait pas encore mis en place de programme important de soutien public à l’inverse d’autres pays (Etats-Unis, Japon, Corée du Sud, Allemagne et Royaume-Uni), elle précisait néanmoins que, de manière plus générale, l’Europe suivait de près cette question comme en témoigne le récent rapport réalisé par ERASynBio sur le sujet. L’experte expliquait également que la France, si elle était plus impliquée dans les nanotechnologies, une autre technologie d’avenir, gardait malgré tout un œil attentif au développement de la biologie de synthèse et en avait même réalisé une définition publiée au Journal officiel de la République française : « Il s’agit d’une branche interdisciplinaire de la biologie moléculaire qui recourt à la physique, à l’informatique et à la chimie pour inventer des génomes, obtenir des réactions enzymatiques nouvelles et créer des cellules capables d’activités métaboliques et fonctionnelles inédites. »

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