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Des étudiants de l’IPSA et de Sup’Biotech s’associent autour de Bactirain, un projet commun innovant alliant fusée expérimentale et biotechnologies

Pour la première fois, des étudiants de l’IPSA et quatre 4es années de Sup’Biotech se sont associés pour un projet commun innovant alliant fusée expérimentale et biotechnologies. Nommé Bactirain et faisant partie des Sup’Biotech Innovation Projects (SBIP), il sera présenté à l’occasion de la 52e édition du concours national étudiant C’Space qui se déroulera du 18 au 25 juillet 2015 sur le camp militaire de Ger du 1er Régiment de Hussards Parachutistes près de Tarbes. Chargé de communication du projet, Lionel Chesnais (Sup’Biotech promo 2016) dévoile les dessous de cette association prometteuse.

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Qu’est-ce que le projet Bactirain ?
Il s’agit d’un projet étudiant que nous développons à quatre depuis environ deux ans et demi à Sup’Biotech. Dans l’équipe se trouve Carole Amice, Florian Beghi, Anaïs Chamarat et moi-même. Tout est parti d’un article scientifique traitant des microorganismes en suspension dans l’atmosphère. Ces derniers nous entourent tous les jours et peuvent avoir des influences sur les intempéries, c’est-à-dire que dans leur cycle de vie, ils sont amenés à aller dans les nuages et influer sur la création de précipitations pour retomber ensuite sur terre. De cet article est née l’idée de Bactirain. En effet, nous savions déjà qu’il existait une technique chimique utilisant la molécule de l’iodure d’argent en poudre comme un amorceur permettant de déclencher des intempéries. Le problème de cette technique, c’est que l’iodure d’argent retombé sur le sol s’infiltre dans la terre et peut atteindre les nappes phréatiques pour contaminer l’eau. Nous nous sommes donc dit qu’une alternative plus biologique et respectueuse de l’environnement pouvait être réalisable en utilisant des bactéries qui seraient biodégradées au fur et à mesure et pourraient ensuite servir de matière première à d’autres organismes. C’est ce que propose Bactirain dans une optique de développement durable.

À qui sera destiné Bactirain ?
Comme je l’ai dit, l’iodure d’argent peut contaminer les nappes phréatiques. Le problème, c’est qu’il est déjà utilisé pour déclencher des intempéries destinées à protéger des cultures ! En effet, lorsqu’un nuage d’orage approche, on préfère utiliser cette technique pour le « vider » un peu en eau et ainsi éviter la création de grêle qui pourrait abîmer les cultures en tombant. Du coup, la solution proposée par Bactirain pourrait intéresser les acteurs du secteur agricole. Une autre utilisation peut aussi être imaginée pour les zones de déficience en intempéries car, à cause du réchauffement climatique, les chutes d’eau ne sont pas suffisantes pour recharger les nappes phréatiques. Enfin, on peut également partir sur une autre possibilité liée à la création de neige artificielle en adaptant notre produit.

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Lionel Chesnais, Carole Amice, Anaïs Chamarat et Florian Beghi

Quel est le rôle des étudiants de l’IPSA ?
Pour mener ce projet, il nous fallait atteindre les nuages et donc trouver un moyen de véhiculer notre produit jusqu’à eux. Anaïs ayant justement son frère à l’IPSA, elle connaissait un membre de l’association étudiante Aero IPSA spécialisée dans la construction de fusées qui pourrait nous aider à trouver le moyen le plus adapté à notre projet. Après avoir pris contact avec eux, ils nous ont expliqué participer chaque année au C’Space pour y lancer des fusées expérimentales préparées par l’association. Comme ils souhaitent innover avec leurs fusées, nous avons donc décidé de présenter ensemble une fusée qui contiendrait un système de dispersion pouvant être utilisé pour notre poudre. Cela permet à la fois à notre équipe d’atteindre les nuages et à Aero IPSA de valider l’aspect technique de leur système. Cela fait maintenant un an que nous travaillons ensemble sur Bactirain : l’équipe Sup’Biotech travaille sur la solution biotechnologique avec la vérification des effets en laboratoire et celle de l’IPSA sur la fusée, avec l’élaboration des compartiments, du moteur, etc. Aero IPSA peut d’ailleurs compter sur des subventions de l’IPSA et du CNES pour financer la construction de la fusée. Quant à Sup’Biotech, l’école nous permet d’utiliser le laboratoire des SBIP et nous aide à financer notre séjour au C’Space.

À quelques jours du C’Space où doit être lancé la fusée, où en êtes-vous du côté de Sup’Biotech ?
Nous avons déjà réalisé notre preuve de concept en laboratoire. Ainsi, nous avons déjà pu observer la formation de cristaux de glace grâce à nos bactéries. Pour faire simple, dans les nuages, l’eau est dans un état particulier. Quand on y apporte un amorceur, cela fait de la glace. Une fois que la glace grossit, elle est soumise à la gravité et tombe alors. Seulement, avec la différence de température, elle arrive sous forme de pluie.

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Vous devez garder secrètes certaines données du projet ?
Nous gardons en effet certaines données du projet secrètes, notamment sur les micro-organismes que nous utilisons. Nous nous étions dans un premier temps penchés sur une bactérie connue et utilisée pour ses effets sur les intempéries. Cependant, cette espèce bactérienne s’est révélée être néfaste pour l’environnement – c’était un pathogène des plantes. Comme nous souhaitons nous inscrire dans un contexte de développement durable, nous avons cherché d’autres micro-organismes ayant les mêmes propriétés sur les intempéries, tout en restant sans danger pour l’environnement.

Êtes-vous confiants pour le premier lancement de la fusée expérimentale Bactirain ?
Sur l’organisation, nous le sommes ! Par contre, l’inconnue sera les conditions climatiques. Le C’Space se déroulant dans le Sud de la France, il risque de faire beau mais nous espérons qu’il y aura quand même des nuages pour le jour de notre lancement ! Après, il y a d’autres facteurs à prendre en compte : il faudra que la fusée décolle sans souci et qu’elle puisse ensuite atteindre l’attitude nécessaire. Il ne restera qu’à espérer que notre preuve de concept fonctionne pour qu’on puisse faire des observations. En tout cas, nous sommes tous confiants et, pour observer au mieux les effets de Bactirain, nous avons également contacté Météo France pour connaître la modification de la composition en eau à l’intérieur du nuage touché – une chose impossible à voir depuis le sol. Grâce à aux images satellites et radars fournis par Météo France, on pourra suivre la modification du nuage dans les heures qui suivront le lancement de la fusée.

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À propos du C’Space
Organisé par le CNES, l’association Planète Sciences et le concours de l’Armée de terre, le C’Space est un concours annuel pour les passionnés d’aérospatial qui rassemble près de 200 étudiants de cultures et d’horizons différents.

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