Embryologie : L’Angleterre autorise les chimères humains-animaux
Par Johannes Braun
Lundi 19 mai, le Parlement britannique s’est prononcé à une large majorité en faveur de l’autorisation des embryons hybrides humains-animaux à des fins de recherche. Cette légalisation était demandée par les chercheurs qui luttent contre les maladies type Alzheimer, Parkinson, ou mucoviscidose. Mais les opposants à cette loi s’inquiètent des dérives possibles.
Le Parlement britannique a rejeté, lundi 19 mai, à 336 voix contre 176, un amendement interdisant la recherche sur les embryons hybrides humains-animaux. Après un intense débat autour du projet de loi sur la fertilisation et l’embryologie humaines, cette autorisation doit permettre, d’insérer des noyaux de cellules humaines dans un ovocyte animal. But du jeu : produire des cellules souches, afin d’élaborer de nouveau traitements contre les maladies telles qu’Alzheimer, Parkinson, ou la mucoviscidose. La Grande-Bretagne confirme ainsi son avance en matière de recherche sur les cellules souches, jusqu’alors principalement obtenues par la culture d’ovules humains. L’hybridation va permettre de pallier le manque d’œufs, le don d’ovules étant assez marginal.
L’hybridation, un moyen d’éluder les questions éthiques ?
Mais cette avance se fait sur un terrain glissant. En effet, la recherche se heurte toujours à des résistances éthiques. Le tollé produit par les annonces de clonage d ’embryons humains en Corée du Sud, en Angleterre, et plus récemment la création d’un embryon humain génétiquement modifié aux Etats-Unis en atteste. Plusieurs limitations interviennent donc pour éviter des dérives dans l’utilisation de chimères humains-animaux. […]
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