Sup’Biotech adhère au pôle IAR
Qu’il s’agisse des carburants, de la cosmétique, de compléments alimentaires, ou encore des agro-matériaux, avec les biotechnologies, l’industrie des agro-ressources trouve pour les produits du sol des terrains d’application variés, parfois nouveaux, qui transforment profondément l’économie liée à l’agriculture. Les problématiques, très actuelles, que le secteur permet de résoudre sont l’augmentation du prix des matières premières et de l’énergie non renouvelable, la compétitivité internationale, le développement durable, la santé ou la sécurité des consommateurs.
L’association « Industries et Agro-Ressources » (IAR) rassemble des acteurs de la recherche, de l’enseignement, de l’industrie et du monde agricole autour d’un axe commun : les valorisations non alimentaires des agro-ressources (bioénergies, agro-matériaux, biomolécules, ingrédients & actifs végétaux). En adhérant à l’association IAR, Sup’Biotech se donne les moyens de participer à des projets innovants dans le domaine des agro-ressources et de suivre les évolutions de ce secteur.
Pour Vanessa Proux, « le secteur des agro-ressources est en pleine mutation et en plein développement. L’adhésion de Sup’Biotech au pôle IAR permettra à l’école de collaborer avec les industriels membres du pôle selon plusieurs axes : évolution du contenu des enseignements dans le sens des compétences attendues par les industriels, intervention d’experts sous la forme de conférences ou dans le cadre de projets et de stages, prestations d’étudiants prenant la forme de réalisation de missions technologiques, d’études de marché, de veilles scientifiques et technologiques et de missions de communication pour le compte d’entreprises faisant partie du pôle… parrainage par des industriels de projets innovants Sup’Biotech, collaboration sur des projets de recherche et développement entre les membres de l’association et le laboratoire de bio-informatique de l’école (Biology Research Laboratory Information ou « BIRL »), organisation commune d’événements interprofessionnels. »
Des projets innovants en phase avec les besoins
Parmi les projets développés par le pôle IAR, on compte par exemple CATIA, projet dont la coopérative Nourricia est porteuse et qui consiste dans le développement d’outils de conseil précis permettant aux agriculteurs d’ajuster leurs doses d’intrants. En effet, les filières de productions agricoles des régions de Champagne-Ardenne et de Picardie (blé, orge, maïs, colza, betterave, vigne…) sont aujourd’hui confrontées à un nouvel enjeu : comment produire des matières de qualité en quantité suffisante pour répondre à des besoins alimentaires et énergétiques croissants tout en étant plus respectueuses de l’environnement ? Grâce aux nouvelles technologies, des actions conduisant à l’optimisation de la gestion des intrants (semences, engrais, produits phytosanitaires) et à la réduction de l’impact environnemental sont désormais possibles. Pour améliorer les pratiques « au bon moment, au bon endroit et à la bonne dose », il est nécessaire de développer des outils des qui permettent aux agriculteurs d’ajuster leurs doses d’intrants. Le projet CATIA vise à assurer les recherches préalables à ces développements d’outils en se focalisant sur trois facteurs constitutifs du conseil agricole : le climat, le sol, et la plante.
CHIMIOSUB est un autre projet, porté par CVG et qui consiste dans le développement de procédés industriels innovants basés sur l’utilisation d’eau subcritique afin de valoriser au mieux des matières premières végétales. Sous certaines conditions de températures et de pressions, la structure physico-chimique de l’eau se modifie et l’eau se transforme en un solvant aux propriétés très singulières. Elle peut alors remplacer certains solvants organiques (méthanol, acétone) qui peuvent être toxiques et dangereux. Plusieurs applications industrielles sont alors envisageables, en particulier à partir de biomasse végétale : on peut par exemple citer l’extraction de molécules fonctionnelles, la solubilisation de cellulose pour la fabrication de biocarburants de seconde génération ou la valorisation de sous-produits végétaux par transformation chimique selon des procédés verts, conformes aux préceptes énoncés lors du Grenelle de l’environnement.
Un dernier projet, TECHFLAX, porté par Vandeputte Oleochemicals, consiste quant à lui en la valorisation des produits dérivés de l’huile de lin pour la fabrication de colle, de matériaux d’isolation ou de produits cosmétiques.