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    SupBiotech Bioéthique, deuxième partie : la thérapie gênique

Bioéthique, deuxième partie : la thérapie gênique

Pierre Ouzen, enseignant à Supbiotech, expose les principaux enjeux de la Bioéthique, dont les principaux acteurs viendront débattre à l’école au printemps 2009 pour une série de conférences. Occasion aujourd’hui de revenir sur les implications d’une découverte déjà âgée de 10 ans : le gêne BRCA1.

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« Le gêne BRCA1 (Breast Cancer Antigen One) est un gêne identifié dans 80% des cancers du sein. Il faut rappeller que chaque individu possède environ 30 000 gènes, contenus dans l’ADN de leurs chromosomes. Ces gènes résultent de la combinaison de l’ADN des chromosomes de l’ovule de la mère et du spermatozoïde du père. Or ces combinaisons de gènes peuvent comporter des erreurs, des mutations, des anomalies qui peuvent ensuite causer des maladies comme le cancer. Ce sont ces erreurs de codage que les tests vont rechercher afin d’identifier les personnes à risque de développer certains cancers à composante génétique.

Dans le cas du cancer du sein, on estime selon l’Inca que "les formes héréditaires représentent environ 5 % des cas". Or 2 gènes majeurs de prédisposition ont été identifiés dans les années 90, les gènes BRCA1 et BRCA2. Si une femme est porteuse d’une de ces mutations, elle un risque 5 à 6 fois plus élevé d’être atteinte. En conséquence lorsqu’à l’interrogatoire, un médecin retrouve plusieurs cancers du sein dans la famille, il peut inciter la patiente à consulter en oncogénétique afin de rechercher le gène BRCA1 ou BRCA2. En cas de résultat positif, cette femme sera davantage surveillée (examens radiologiques annuels, dont l’efficacité n’est pas encore totalement évaluée) voire opérée du sein préventivement en cas de risque très élevé, ce qui diminue le risque de cancer du sein de 90 %.

Problème : on a récemment réalisé en Grande-Bretagne une FIV (fécondation in-vitro) pour tester sur un embryon l’existence de ce gêne pathogène, ce qui permet certes de prévenir son apparition, en faisant disparaître l’embryon porteur mais relance le débat de l’eugénisme…au nom de la santé Publique, de son coût !

Corollaire de cet évolution, la question posée à la société : que faire si la maladie se developpe quand même sur un sujet choisi pour être non porteur du fameux gêne ? A vouloir repousser la maladie par des moyens technologiques, on semble exclure les causes quotidiennes (stress, pollution, alimentation) qui jouent aussi un rôle important dans le développement des maladies »

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