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    SupBiotech Les projets « in-crôa-yables » de WatchFrog, la start-up où évolue Anne Feraudet (Sup’Biotech promo 2010)

Les projets « in-crôa-yables » de WatchFrog, la start-up où évolue Anne Feraudet (Sup’Biotech promo 2010)

Anne Feraudet (Sup’Biotech promo 2010) est adjointe de direction au sein de WatchFrog, une start-up biotechnologique française qui utilise des têtards fluorescents pour analyser la qualité de l’eau. Elle raconte son parcours, de son stage de fin d’études à la campagne de crowdfunding au cœur des futurs projets « in-crôa-yables » de son entreprise.

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Anne Feraudet

Depuis quand travailles-tu chez WatchFrog ?
Depuis 2010. En fait, j’ai effectué mon stage de fin d’études chez WatchFrog et j’ai été directement embauchée !

Comment avais-tu découvert cette start-up à l’époque ?
J’avais eu l’occasion de rencontrer son PDG, Gregory Lemkine, lors de mon stage de 4e année au sein du think tank Adebiotech, où ma mission consistait à conduire une étude sur les méthodes de détection des « polluants émergeants », des substances et polluants dont on commence à se poser des questions quant à leurs effets sur l’environnement et sur l’homme. J’avais donc conduit cette étude, qui était notamment préemptée par des partenaires comme Veolia… et WatchFrog. D’ailleurs, à la suite de cette étude, Adebiotech avait également organisé un colloque, dont WatchFrog était partenaire.

Quelle technologie utilise WatchFrog ?
Chez WatchFrog, on développe des têtards fluo qui s’allument quand il y a des polluants dans l’eau. Ce sont de vrais têtards auxquels on insère un biomarqueur pour qu’ils deviennent fluorescents. C’est une biotechnologie de tout ce qu’il y a de plus classique, puisque nous utilisons une technologie issue du vivant pour une application – ici environnementale – car elle permet d’analyser la qualité de l’eau. Il faut savoir que cette technologie a été développée au sein d’un laboratoire académique du Muséum National d’Histoire Naturelle et du CNRS. Le principe était donc déjà prêt au moment où WatchFrog s’est créée en 2005 pour commercialiser et industrialiser cette technologie. Gregory Lemkine a, par le passé, travaillé dans ce même laboratoire. C’est lui qui s’est occupé de l’aspect « dépôt de brevet » de la technologie. La société a d’ailleurs gardé des liens forts avec ce labo puisque le Professeur Barbara Demeneix, directrice du laboratoire, est également cofondatrice de WatchFrog.

watchfrog_supbiotech_ancienne_diplomee_projet_biotechnologies_environnement_qualite_eau_01.jpgQuel est ton rôle dans tout ça ?
En tant qu’adjointe de direction, je seconde le PDG dans toutes ses tâches et missions liées au management de l’équipe, à la gestion de projets, à la relation clients, à la prospection ou encore à la structuration de l’entreprise – quand je suis arrivée en 2010, il fallait un peu structurer la société selon la demande des clients. En gros, pour reprendre les cours proposés à Sup’Biotech, c’est de la com’, du marketing, un peu de production et de la gestion de personnel.

Avec le recul et vu ton métier, qu’est-ce qui te sert le plus dans ce que Sup’Biotech a pu t’apporter ?
Le travail en groupe. Quand on travaille dans une start-up comme WatchFrog, qui représente aujourd’hui 14 salariés (soit quatre de plus qu’à mon arrivée), c’est très important de travailler en groupe car nous sommes tous en échange constant pour faire avancer le sujet et l’entreprise. L’autre apport important de Sup’Biotech, c’est la polyvalence : on est très bien formés à faire beaucoup de choses différentes. Quand on travaille dans une start-up, c’est vraiment un plus non négligeable. Par exemple, j’ai fait la spécialité production lors de mon passage à Sup’Biotech. Même si je ne fais pas de la gestion de production aujourd’hui, ce que j’ai vu en cours m’a donné de bonnes bases pour contribuer à la mise en place des processus au sein de l’entreprise.

Qui sont les clients de WatchFrog ?
Parmi les clients les plus courants, il y a les collectivités territoriales puisqu’elles ont la responsabilité de la gestion et de la qualité de l’eau sur leur territoire. Cela concerne des communes, des communautés d’agglomération. Il y a également des traiteurs d’eau du type Veolia / Suez, qui sont les opérateurs des stations d’épuration pour le compte des collectivités, mais aussi des industriels de la cosmétique, de la pharmacie ou de l’automobile, qui ont des effluents rejetés en milieu naturel et sont obligés de contrôler leur qualité.

watchfrog_supbiotech_ancienne_diplomee_projet_biotechnologies_environnement_qualite_eau_02.jpgD’autres activités existent ?
En dehors de l’environnement, nous faisons aussi de l’analyse de matières premières – en cosmétique, agroalimentaire, etc. -, toujours avec les têtards fluorescents : on met ces matières en solution, avec les têtards. S’ils deviennent fluo, cela signifie que la substance testée peut avoir un effet sur l’environnement, les éco systèmes et potentiellement l’homme. Cela dit, nous ne cherchons pas identifier la substance X ou Y mais les effets. On regarde les perturbateurs endocriniens qui peuvent influer sur notre système hormonal, un des systèmes de communication de notre corps. Quand on est exposé à l’environnement, ce système va recevoir différents signaux et les transmettre, ce qui peut parfois amener à des pathologies – des cancers hormonaux dépendants, des problèmes de fertilité, du diabète. On a notamment en développement un poisson qui change de couleur lorsqu’il change de sexe. Si changement de couleur il y a, ça montre que l’échantillon testé a induit une réversion sexuelle.

Est-ce que de nouveaux projets sont également à l’étude ?
WatchFrog a fait l’étude de faisabilité et a industrialisé le modèle biologique. Aujourd’hui, pour faire croître l’entreprise, il faut mettre en place une équipe commerciale. On est donc en phase de levée de fonds, pour financer cette partie mais aussi la mise sur le marché d’un nouveau produit : la FrogBox. Il s’agit d’un appareil de mesure directement sur site de la qualité de l’eau. Grâce à lui, nous n’aurons plus à faire veni
r dans notre laboratoire les échantillons de nos clients mais nous pourrons mettre les têtards et le dispositif directement à disposition du client. Cette levée de fonds auprès de fonds d’investissement est accompagnée par une campagne lancée sur la plateforme de financement participatif Wiseed : des personnes individuelles peuvent investir et donc prendre des parts dans WatchFrog. Une ouverture de capital au grand public si l’on veut.
La FrogBox accélère le processus mais, surtout, elle répond à la question de la pertinence de l’échantillon d’eau, l’eau étant un fluide dynamique. Par exemple, lorsqu’on prend un échantillon d’eau de rivière, le temps qu’il arrive au laboratoire, l’eau de la source de prélèvement peut déjà avoir changé ! Il y a donc un réel besoin de mesures directes en continu sur site pour avoir une information pertinente et réagir en cas de pollution ponctuelle.

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À propos

SupBiotech est une école d’ingénieurs spécialisée en Biotechnologies, proche du monde de la Recherche comme du monde de l’Entreprise, qui propose une formation innovante en 5 ans après le bac. Ce cursus permet aux étudiants d’accéder rapidement à des postes à responsabilités, en France comme à l’International, dans les secteurs très porteurs de la santé et la pharmacie, de l’innovation agroalimentaire, de la cosmétologie, de la bio-informatique ou encore de l’environnement. Les études, combinant fondamentaux académiques, projets étudiants et stages en entreprise, sont découpées en deux parties selon la norme européenne : le cycle préparatoire (2 ans) et le cycle ingénieur (3 ans). La formation des ingénieurs en Biotechnologies de SupBiotech est labellisée par Medicen Paris Région et Bioeconomy for Change : SupBiotech propose également une filière apprentissage à partir de bac+3, ainsi qu’un  Bachelor en Biotechnologies, une formation certifiée et reconnue en 3 ans qui délivre le grade de licence, accessible après le bac. SupBiotech est un établissement d’enseignement supérieur privé habilité à délivrer le titre d’ingénieur et reconnu par l’État (arrêté du 15/12/14 et B.O du 08/01/15).

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